30 Juin - de retour au CB - message de Patrick

24 Juin, le beau temps est de retour – fini le camp de base. Nous retrouvons avec joie la solitude de la combe de Savoie en versant Ouest du K2. Et cette fois le géant se dévoile, la face Sud-ouest est la devant nous – immense, vierge. Avec les jumelles il faut à peine quelques minutes pour remonter cet itinéraire de 3000 m : tout droit dans la pente, ensuite on contourne l’éperon a gauche, puis un peu l’écharpe de neige a droite, quelques passages, 5-6 bivouacs rocheux et hop ! le tour est joué. Finalement c’est tranquille le K2 – mais bon on verra quand on y sera. Pour l’instant l’heure est à l’acclimatation. Nous remontons la combe de Savoie à ski jusqu'à notre tente laissée à 5800 m sous un soleil de plomb. Qui a dit qu’il faisait froid en Himalaya ?

Repas frugal, nuit ventée, nous poursuivons le 25 vers le col de Savoie à skis puis en crampons. Plus on monte, plus les paysage s’ouvrent : foret de sommets, immense glaciers – il faut aimer, mais c’est beau. Passé le col, la vue est démente sur le grand glacier versant Nord du K2. A tour de rôle nous prenons la tête dans un […]. L’objectif du jour est de planter la tente à 6500 m pour y passer deux nuits. Christian est devant lorsque l’altimètre affiche l’altitude fatidique. Pas un mètre supplémentaire ne sera gravi ce jour la. Manque de bol nous sommes dans une pente à 50 degrés en bordure d’une face Nord offrant un accès on ne peut plus direct sur le glacier du K2 1000 m plus bas. Deux heures nous seront nécessaires pour creuser une terrasse pour accueillir la tente – mais quelle vue !

26 Juin – Farniente sous la tente. C’est ca l’acclimatation – ne rien faire, ou en faire le moins possible en encourageant notre organisme à être le plus actif possible afin de produire des globules rouges et enfin monter sur cette fameuse montagne. L’après midi – un peu à l’étroit sur notre 4 m2 d’espace vital, Yannick et moi décidons de monter un peu plus haut sur l’arête a 6600m. Vue impressionnante sur la face Ouest du K2. Décidément cette montagne est immense.

27 juin – après une nuit ventee, quelques duvets copieusement arrosés par cafés au lait et autres boissons, quelques rappels, désescalade et une descente de rêve qui nous ramène au camp de base.

La version audio de ce message est dispoible ici.